vendredi 16 décembre 2011

Le rôle des policiers dans les situations de violence conjugale

Vous avez probablement entendu parler de Maria Altagracia Dorval, cette femme qui a été assassinée par son conjoint à Montréal Nord en octobre 2010. Dans ce dossier, le rôle de plusieurs policierÈREs a été questionné et cette semaine,  le commissaire à la déontologie policière a appelé à comparaître cinq d'entre eux pour négligence. 

Le rôle des policierÈREs est extrêmement important dans les situations de violence conjugale, car ils sont des intervenantEs de première ligne. Non seulement ils et elles interviennent dans les situations de violence conjugale, mais ils et elles peuvent aussi transmettre des informations aux victimes et aux auteurEs de violence et leur remettre les coordonnées des ressources appropriées.

Nous sommes heureux et heureuses de savoir que cette année à Laval, les maisons d'hébergement du territoire (Maison l'Esther, Maison le Prélude et Maison de Lina) en collaboration avec le Centre d'aide aux victimes d'actes criminels (CAVAC) de Laval offre une formation aux policierÈREs de la ville à propos de la violence conjugale. Cette formation permettra aux policierÈREs, notamment, de mieux comprendre la dynamique de la violence conjugale, mais aussi de leur donner des outils concrets dans le cadre de leur travail.

Pour en connaître plus sur la dynamique de la violence conjugale, sur les conséquences de celle-ci, mais aussi pour mieux comprendre le processus judiciaire qui sera mis en branle lors d'une plainte dans un contexte de violence conjugale, vous pouvez consulter notre guide Brisez le silence ou sa version anglaise Break the silence sur notre site Web.

Bonne lecture!

mardi 13 décembre 2011

Les magazines pour hommes et les délinquants sexuels emploient-ils le même langage?

C'est à cette question qu'une équipe de recherche à l'université Surrey a tenté de répondre dans le cadre d'une étude. Leurs résultats? Oui, les magazines pour hommes et les délinquants sexuels emploient le même langage à l'égard des femmes. Ils ont même fait une expérimentation pour voir si "monsieur-tout-le-monde" était capable de déterminer quelles phrases étaient tirées d'entrevues avec des délinquants sexuels et quelles phrases étaient tirées de magazines pour hommes. Est-ce que ces hommes ont réussi le test croyez-vous? Vous pouvez consulter cette vidéo pour connaître la réponse...

Registre des armes à feu - Advenant l'adoption de C-19, Québec s'adressera aux tribunaux afin d'obtenir le transfert des données

Communiqué

QUÉBEC, le 13 déc. 2011 /CNW Telbec/ - Le ministre de la Sécurité publique, M. Robert Dutil, a annoncé aujourd'hui que le gouvernement du Québec s'adressera aux tribunaux, à la suite de la sanction du projet de loi fédéral C-19, afin de récupérer les données des certificats d'enregistrement des armes à feu sans restriction (armes d'épaule) des citoyens québécois inscrites dans le Registre canadien des armes à feu.

Advenant un jugement favorable des tribunaux, un projet de loi serait déposé à l'Assemblée nationale afin d'établir notamment la mise en place d'un registre québécois des armes d'épaule, à partir des données obtenues du gouvernement fédéral.
« Le Québec croit en un système d'enregistrement des armes à feu, lequel est essentiel à la prévention du crime, au travail des policiers et à l'administration de la justice. D'ailleurs, il est important de rappeler qu'au cours de la dernière année, 2 561 armes à feu ont été retirées sous ordonnance afin de s'assurer de la sécurité du propriétaire de l'arme ainsi que celle d'autrui », a déclaré le ministre de la Sécurité publique.

Le 17 novembre dernier, le ministre Dutil s'était déplacé à Ottawa pour réitérer, encore une fois, la position sans équivoque du Québec sur le maintien intégral du registre canadien des armes à feu. À défaut de pouvoir le faire, le Québec a demandé au gouvernement fédéral, dans une lettre transmise le 2 décembre dernier, de modifier le projet de loi C-19 afin d'y retirer les dispositions concernant la destruction des données et d'entreprendre dans les meilleurs délais des discussions visant le transfert au Québec des données relatives aux certificats d'enregistrement des armes à feu d'épaule de ses citoyens.

« À ce jour, le Québec n'a reçu aucune réponse favorable à ces demandes. D'ailleurs, le Québec est toujours disposé à discuter avec le gouvernement fédéral pour convenir des modalités de transfert des données inscrites dans le Registre canadien des armes à feu d'épaule qui concernent les citoyens québécois. Il est injuste et inéquitable pour les citoyens québécois, qui ont contribué par leurs impôts à la création de ce registre, que les données les concernant soient détruites sans que, préalablement, le gouvernement du Québec ne se voit offrir la possibilité de les récupérer », a souligné le ministre Dutil.


Rappelons que le projet de loi fédéral C-19, présenté en octobre dernier, vise l'abolition de l'enregistrement obligatoire des armes à feu d'épaule et la destruction de toutes les données relatives à l'enregistrement des armes à feu sans restriction inscrites au registre depuis sa création. La position du gouvernement du Québec sur le maintien intégral du registre est partagée par les organisations policières du Québec, de même que par plusieurs organismes qui travaillent en matière de santé et de sécurité publique ainsi que par les familles des victimes des tragédies survenues au Québec. 

lundi 12 décembre 2011

Violence conjugale: les proches sont aussi concernés


Voici un texte qui a été publié dans le Courrier Laval le 11 décembre 2011 sur l'action de 3 des membres de la TCVCASL.
À l’occasion des 12 jours d’action contre la violence faite aux femmes, qui se tenaient du 25 novembre au 6 décembre, les maisons L’Estherde Lina et le Prélude ont fait parvenir 30 000 cartes postales dans les foyers lavallois afin de sensibiliser les proches des victimes, et ce, pour une quatrième année.
«Chaque année, ces envois se font par roulement afin de toucher un maximum de gens. Si les proches ne peuvent à eux seuls prévenir les agressions ou les homicides, en créant une alliance entre proches et professionnels ainsi qu'entre services de police et intervenants psychosociaux, nous multiplions notre capacité de prévention», pense Jenny Godmer, de la Maison de Lina qui a hébergé, l'année dernière, plus de 150 femmes et 70 enfants, en plus des interventions externes.
Chicane ou violence ?
L’outil de sensibilisation explique entre autres les facteurs clés qui permettent d’identifier les situations de violence.
«Il faut se demander si l’un recherche un pouvoir sur l’autre. Et quelle est l’intention ? Convaincre ou contrôler ? Quel est l’impact sur la victime ? Est-elle libre d’agir et de s’exprimer?», indique une intervenante à la Maison L’Esther.
En plus de vulgariser le concept de violence conjugale, la carte postale est un moyen d’atteindre un public difficile à rejoindre, selon Mme Godmer. «C’est plus facile avec les proches, car ce ne sont pas eux les victimes. Une personne qui soupçonne une violence dans son couple hésite à se procurer de l'information, car elle a peur.»
Épauler les victimes
La peur, Marie (nom fictif), 38 ans, sait ce que c’est. Après plus de 15 ans de vie avec son ex-conjoint, la mère de famille porte plainte à l’automne 2010 pour violence conjugale.
«Au départ, c’était plus du dénigrement, de la violence verbale, puis, c’est devenu physique, avec des coups», se souvient la Lavalloise. La certitude que «ça allait s’arranger» combinée à la peur des représailles l’ont amené à supporter la situation durant plusieurs années.
Malgré un entourage présent, Marie, sous l’emprise de son ex-conjoint, hésite à parler. «Mes proches étaient au courant qu’on avait des problèmes de couple, mais ils ne pensaient pas que c’était de la violence. J’avais honte et je savais que si j’en parlais, personne n’aurait compris pourquoi je restais. J’aurais eu de la pression et même peut-être perdu des amis.»
Aujourd’hui, avec le recul, la Lavalloise, qui regrette de ne pas avoir tiré la sonnette d’alarme avant, souhaite clarifier le rôle des proches. «Les proches sont importants, mais c’est difficile de comprendre la violence et ses cycles. Quelquefois, ils ne comprennent pas qu’on puisse pardonner. Les proches doivent être là pour supporter la personne et l’épauler plus que de la juger», plaide-t-elle.

Communiqué de presse


La ministre Michelle Courchesne inaugure le Centre intégré de services de première ligne de l'ouest de l'île de Laval

LAVAL, QC, le 12 déc. 2011 /CNW Telbec/ - La ministre responsable de l'Administration gouvernementale, présidente du Conseil du trésor, ministre responsable de la région de Laval et députée de Fabre, madame Michelle Courchesne, inaugure aujourd'hui le Centre intégré de services de première ligne de l'ouest de l'île de Laval, une nouvelle installation du Centre de santé et de services sociaux de Laval.
« Ce nouveau point de service permettra de mieux desservir la population de l'ouest du territoire de notre centre de santé et de services sociaux. C'est un secteur en pleine expansion. Il était donc essentiel d'y offrir des services de proximité. Le Centre intégré travaillera aussi en étroite collaboration avec les cliniques médicales du milieu, renforçant ainsi de façon marquée l'offre de soins de première ligne », a précisé madame Courchesne.


Le Centre intégré collaborera en particulier à la prise en charge de certains patients plus vulnérables, par exemple les personnes en perte d'autonomie, les malades chroniques et les personnes présentant des problèmes de santé mentale. Pour ce faire, une approche interdisciplinaire sera priorisée. En effet, les différents professionnels des services médicaux, infirmiers, sociaux et de réadaptation travailleront de façon concertée. De plus, les services seront adaptés aux besoins des différents groupes présents dans l'ouest de Laval, dont la population anglophone et allophone.


« Je félicite l'équipe du Centre de santé et des services sociaux de Laval pour une forme originale d'organisation des services, qui met à contribution les partenaires importants que sont les groupes de médecine de famille. Les patients sont les grands gagnants de ce développement novateur de l'offre de service dans l'ouest de Laval », a conclu madame Courchesne. 

vendredi 9 décembre 2011

Et vous, qu'auriez-vous fait?

Un groupe en défense des droits des femmes de Johannesburg, en Afrique du sud, ont fait une expérimentation dans un beau quartier de la ville.

Un soir, un jeune homme se met à jouer de la batterie dans son appartement. Il ne met pas longtemps à son voisinage à venir lui demander de cesser de faire du bruit, car "il vit dans une communauté et doit prendre en considération le voisinage" (traduction libre). Le jeune homme s'arrête donc de faire de la musique.

Quelques nuits plus tard, le même jeune homme fait jouer une trame sonore d'un couple qui se parle, puis crie: on assiste (entend) une scène de violence conjugale. Au niveau sonore, cette situation produit sensiblement le même bruit que la précédente.

Combien de voisin se sont interposés dans cette deuxième scène croyez-vous? Combien d'entre-eux ont appelé la police pour faire arrêter la scène? Écoutez la vidéo pour le savoir

Mais souvenez-vous: si vous entendez une scène comme celle-là près de chez vous, c'est qu'une personne a besoin d'aide. Appeler la police, ça fait partie des petits gestes que VOUS pouvez faire pour contribuer à contrer la violence conjugale et familiale dans votre communauté.

mercredi 7 décembre 2011

Lancement de la trousse "Égalité et diversité: zéro cliché!" de la TCLCF


La trousse éducative interculturelle sur les stéréotypes sexistes et sexuels Égalité & diversité : zéro cliché! de la Table de concertation de Laval en condition féminine est maintenant disponible en ligne.

Vous pouvez consulter la trousse en cliquant sur un des deux liens suivants 

Bonne exploration!