QUÉBEC,
le 13 déc. 2011 /CNW Telbec/ - Le ministre de la Sécurité publique, M. Robert Dutil, a annoncé aujourd'hui que le gouvernement
du Québec s'adressera aux tribunaux, à la suite de la sanction du projet de loi
fédéral C-19, afin de récupérer les données des certificats d'enregistrement
des armes à feu sans restriction (armes d'épaule) des citoyens québécois
inscrites dans le Registre canadien des armes à feu.
Advenant
un jugement favorable des tribunaux, un projet de loi serait déposé à
l'Assemblée nationale afin d'établir notamment la mise en place d'un registre
québécois des armes d'épaule, à partir des données obtenues du gouvernement
fédéral.
«
Le Québec croit en un système d'enregistrement des armes à feu, lequel est
essentiel à la prévention du crime, au travail des policiers et à
l'administration de la justice. D'ailleurs, il est important de rappeler qu'au
cours de la dernière année, 2 561 armes à feu ont été retirées sous ordonnance
afin de s'assurer de la sécurité du propriétaire de l'arme ainsi que celle
d'autrui », a déclaré le ministre de la Sécurité publique.
Le
17 novembre dernier, le ministre Dutil s'était déplacé à Ottawa pour réitérer, encore une fois, la position
sans équivoque du Québec sur le maintien intégral du registre canadien des
armes à feu. À défaut de pouvoir le faire, le Québec a demandé au gouvernement
fédéral, dans une lettre transmise le 2 décembre dernier, de modifier le projet
de loi C-19 afin d'y retirer les dispositions concernant la destruction des
données et d'entreprendre dans les meilleurs délais des discussions visant le
transfert au Québec des données relatives aux certificats d'enregistrement des
armes à feu d'épaule de ses citoyens.
«
À ce jour, le Québec n'a reçu aucune réponse favorable à ces demandes.
D'ailleurs, le Québec est toujours disposé à discuter avec le gouvernement
fédéral pour convenir des modalités de transfert des données inscrites dans le
Registre canadien des armes à feu d'épaule qui concernent les citoyens
québécois. Il est injuste et inéquitable pour les citoyens québécois, qui ont
contribué par leurs impôts à la création de ce registre, que les données les
concernant soient détruites sans que, préalablement, le gouvernement du Québec
ne se voit offrir la possibilité de les récupérer », a souligné le
ministre Dutil.
Rappelons que le projet de loi fédéral C-19, présenté en octobre
dernier, vise l'abolition de l'enregistrement obligatoire des armes à feu
d'épaule et la destruction de toutes les données relatives à l'enregistrement
des armes à feu sans restriction inscrites au registre depuis sa création. La
position du gouvernement du Québec sur le maintien intégral du registre est
partagée par les organisations policières du Québec, de même que par plusieurs
organismes qui travaillent en matière de santé et de sécurité publique ainsi
que par les familles des victimes des tragédies survenues au Québec.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire